Selon Lê Huu Khoa (1996), la mort pourrait se résumer à quatre mots : la rung ve coi (la feuille retombe sur la racine), symbolisant le fait que la mort est perçue comme « l’achèvement d’une boucle, l’aboutissement de son retour à la terre natale, la terre des ancêtres. (...) La mort, dans ce monde qui croit au culte des ancêtres n’est donc pas une mort dans la solitude ou dans l’isolement (...)

Le deuil (la mort) selon la tradition Vietnamienne

La mort est, comme dans tout culture, entourée de nombreuses croyances et pratiques ritualisées, qui au Vietnam renforcent encore un peu plus la tradition confucéenne et les relations avec le monde invisible.

Selon Lê Huu Khoa (1996), la mort pourrait se résumer à quatre mots : la rung ve coi (la feuille retombe sur la racine), symbolisant le fait que la mort est perçue comme
« l’achèvement d’une boucle, l’aboutissement de son retour à la terre natale, la terre des ancêtres. (...) La mort, dans ce monde qui croit au culte des ancêtres n’est donc pas une mort dans la solitude ou dans l’isolement (...)

Tout d’abord, les funérailles et l’organisation des évènements principaux (mise en bière, enterrement…) feront souvent l’objet par les familles d’un recours à un « Thay phong thuy » pour décider, après la consultation du calendrier et en harmonie avec les astres et l’horoscope du défunt, les jours favorables et l’heure propice pour les funérailles. Aussi, un géomancien pourra fixer l’emplacement de la tombe et la direction que le cercueil devra avoir dans celle- ci.
La cérémonie mortuaire se déroule habituellement à domicile, en présence de la famille ainsi que de représentant religieux, souvent bouddhistes. Les prières accompagnent ici « le détachement du matériel de l'immatériel (le corps, de l'esprit). (…) La mort est le moment inverse de la naissance. A l'arrivée de l'Etre formel au monde matériel et visible, lui succède son départ dans un autre espace informel (sans forme) »1. Les membres de la famille du défunt revêtent un vêtement blanc ainsi qu’un bandeau blanc sur la tête, spécialement noué à l’arrière si les deux parents sont déjà décédés. Les arrières petits-enfants, eux, porteront un bandeau jaune. Le plus grand fils portera un bâton, signe de succession et de prise en charge de la famille. L’expression « est-ce que tu as quelqu’un pour prendre le bâton » renvoie alors directement à l’idée d’avoir ou pas un fils pour s’occuper de sa lignée après sa mort.

Entre le foyer et le cimetière, le convoi mortuaire s'arrête souvent à la pagode ou une courte cérémonie aura lieu (« cau sieu »). Sur le chemin la doyenne de la famille égrènera des billets de banque ainsi que des petits cubes de papiers rouges et blancs, symbolisant des objets précieux, pour indiquer le chemin à l’esprit pour qu’il puisse revenir à la maison après l’enterrement et ainsi rendre possible le culte des ancêtre

Les cérémonies pour le défunt et le culte des ancêtres qui s’y associent, auront lieu le jour de l’enterrement, puis trois jours après le décès. Pendant les sept semaines qui suivent le décès, l'esprit est considéré comme étant encore à la maison avec ses proches. Sans être visible, le disparu est toujours présent, et sa présence invisible impliquera que chaque jour, à l'heure du repas, sera placée sur l'autel du défunt l'équivalent d’une part de nourriture. Après ces sept semaines, soit au quarante-neuvième jour, une cérémonie aura lieu célébrant le départ de l’esprit de la maison. La cérémonie du centième jour est le moment où l’âme du défunt est considérée comme ayant pu définitivement rejoindre les ancêtres. Enfin le culte des ancêtres aura lieu chaque année pour l’anniversaire de la mort du défunt (le « Dam giô »). Les dates de ces différentes cérémonies sont déterminées par les chiffres symboliques 3-7-10 et s’inscrivent dans le syncrétisme vietnamien et particulièrement dans la pensée taoïste.

Trois ou quatre ans après l’enterrement, la famille va consulter le « Thay phong Thuy » pour savoir si le corps est devenu squelette, et si oui, le cercueil sera exhumé, les os nettoyés puis placés dans un nouveau cercueil qui sera enterré à un nouvel endroit. Il existe ainsi au Vietnam deux types de cimetière, un lieu commun dans le village pour la première période puis une tombe individuelle, choisie par la famille, souvent localisée au milieu des rizières.


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