Les croyances pratiques

Les croyances et pratiques populaires au Vietnam

  1. Le monde surnaturel

Les croyances surnaturelles sont très répandues au Vietnam et touchent un grand nombre de domaines différents. Nous ne proposerons ici un aperçu des principales pratiques surnaturelles que l’on peut retrouver au Vietnam. Dans ce type de domaines, il existe une large variété de pratiques et de nuances entre les cérémonies, sans chercher à en faire une analyse exhaustive, nous tenterons surtout de n'en transmettre que les significations essentielles.

  1. La perception du monde invisible

La relation avec le monde surnaturel, l’autre-monde ou encore le monde invisible, est particulièrement présent dans la vie quotidienne. La croyance dans les esprits repose sur la conception d’un monde bipolaire constitué d’une part d’un monde visible, («duong/yang»), dans lequel vivent ordinairement les humains, et d’un monde invisible d’autre part, («am/yin»), peuplé par différents êtres surnaturels pouvant avoir diverses origines. D’après les croyances populaires, il existe de nombreux échanges entre ces deux mondes, le monde invisible pouvant influencer le monde visible, et de même des actions du monde visible pouvant avoir des répercussions dans le monde invisible.

Aussi, cette dimension est essentielle et comme le pense Nguyên-Rouault (2001), « on ne pourra saisir la culture vietnamienne et l’organisation de la famille qu’en percevant le monde sous l’angle des croyances populaires et traditionnelles du Vietnam, c'est à dire en concevant l’existence d’un monde invisible mais pourtant bien présent dans le quotidien des Vietnamiens ».

Selon cette croyance, la terre serait peuplée d’êtres vivants mais aussi d’innombrables esprits et génies de multiples apparences, susceptibles d’avoir une influence déterminante sur le monde terrestre et la vie des individus, et qu’il faudrait alors vénérer quand ils ont des pouvoirs bénéfiques, ou au contraire redouter dans le cas où ils possèdent des pouvoirs maléfiques.

Parmi les esprits que l’on peut rencontrer au Vietnam, les génies («thần») tiennent une place prépondérante en raison de la place que leur donne la mythologie. Il existe différents types de génies dont les génies protecteurs («phuc thần») qui font l’objet de nombreux cultes communaux, notamment le culte du génie tutélaire, l’une des pratiques traditionnelles les plus importantes du Vietnam. Dans le Vietnam traditionnel, le culte du génie tutélaire est sans conteste la pratique religieuse villageoise la plus importante. Ce génie représente, de manière sensible, la somme des souvenirs communs, des aspirations communes ; il incarne à la fois la règle, la coutume, la morale et la sanction ; c’est lui qui punit ou récompense selon qu’on enfreint ou qu’on observe les lois édictées devant lui, d’un accord commun, par les villageois.
Mais à coté des génies officiels («chinh thần»), représentations honorables dont le respect fait la plupart du temps l’objet d’un culte de la part d’un village ou du quartier d’une ville, il existe différents génies «aux contours imprécis», que l’on peut retrouver fréquemment à travers le pays. Une autre catégorie d’esprits se situe autour des immortels («tiên») qui sont souvent issus du taoïsme et «vénérés pour leur immortalité, leur amour de la liberté individuelle la plus totale, leur refus de toute contrainte, leur détachement de toute chose terrestre, leur amour de la nature…». L’adoration des immortels met clairement en lumière la fascination que la culture vietnamiene aussi la connaissance et le savoir. Aussi, l’immortel est fréquemment représenté dans des temples ou encore à travers des images du vieillard bienveillant, le visage épanoui, habillé de vêtements nobles de lettrés, et portant souvent un livre ou un parchemin, ou encore l’ermite vivant seul dans la forêt.

  1. Le recours aux esprits bénéfiques

Aussi, les esprits peuvent être invoqués pour obtenir un bénéfice particulier, mener à bien des entreprises difficiles, pour obtenir des conseils, intervenir et solutionner une situation problématique… Ils sont alors appelés à « descendre » sur terre, et « dans un cadre ritualisé, ils viennent pour un temps « habiter » le corps, d’hommes ou de femmes, de médiums qu’ils ont choisi « élus » et par l’intermédiaire desquels ils exercent leurs pouvoirs ».

Aussi, il semble intéressant de souligner l’attitude très « pragmatique » des Vietnamiens à l’égard de toute philosophie et de toute croyance: «dans la plupart des cas, ils n’ont recours aux pratiques religieuses que dans un but précis et pour un résultat immédiat : sécurité, prospérité du village ou de la famille, guérison d’un malade, naissance d’enfants males, réussite à un examen, tranquillité pour les morts dans leur vie d’outre-tombe, etc. Pour accroître les chances de succès, nombreux sont ceux qui choisissent de miser sur l’influence et l’efficacité de toute sorte de génies et de croyances qu’elles qu’en soient les origines ».

  1. L’influence du monde invisible et l’étiologie supposée de certaines pathologies

Parallèlement à ces entités bénéfiques pour les fidèles, existent également des esprits malveillants comme des génies obscènes («dâm thần»), diaboliques («ta ma») ou encore des démons («ma qui») ou des fantômes («con ma») qui eux, seront considérés comme pouvant avoir des effets très néfastes. Beaucoup de ces mauvais-esprits sont alors vus comme étant l’origine d’évènements précis: la mort de jeunes filles avant le mariage, des morts violentes (accident, suicide, maladie foudroyante…) ou survenue à un moment sacré, provoquant alors des âmes errantes abandonnées («cô hôn»), qui privées de sépulture ne peuvent profiter d’aucun culte… Dans les croyances, ces esprits hanteront ensuite le monde terrestre cherchant à nuire aux humains en les effrayant ou bien plus grave en les attaquant directement, pouvant alors causer des maladies ou encore la mort. Certains démons («Ba cô», «Con Ranh», «Quan Sat») sont ainsi considérés comme particulièrement dangereux pour les nouveau-nés: les « problèmes de santé, tracas familiaux, ennuis professionnels sont ainsi souvent interprétés comme des manifestations de l’irritation d’esprits insatisfaits. Le nombre élevé de lieux de cultes et de cérémonies témoignent de la prise en compte des esprits à tous les moments de la vie quotidienne».

Aussi, la notion de « dette » ([nợ]) renvoie aux conséquences négatives que des erreurs commises dans les vies passées ou dans la vie actuelle, auraient aujourd’hui chez des individus. A travers cette croyance, il est admis que des génies seraient alors mécontents de cette situation et exerceraient des pressions qui se traduiraient par des difficultés dans le quotidien de l’individu. Ainsi, par exemple les difficultés qu’un couple pourrait rencontrer pour avoir un enfant pourraient être considérées comme la conséquence de mauvais comportements passés, des fautes morales ([tội lỗi]), comme par exemple le recours à l’avortement, la prostitution, l’infidélité dans le couple (garçon comme père (si père infidèle, fils aussi) fille comme mère), le vol, la corruption et le détournement de richesses de la population, la participation à la guerre et le fait d’avoir tué beaucoup de gens… Citons également ici l’expression populaire « les parents mangent salé, les enfants ont soif » ([Dời cha ăn mặn, ñời con khát nươc]) qui indique que la notion de dette peut également jouer au niveau des générations d’une famille. Pour pouvoir «payer sa dette», une négociation avec génies pour trouver un arrangement sera alors nécessaire par l’intermédiaire d’une cérémonie particulière, le « lễ ».

Bertrand (non daté) fit une étude des différentes maladies des enfants chez les sampaniers à Huê, et s’intéressa aux nombreuses causes qui peuvent être attribuées aux pathologies par les familles ou les tradipraticiens, et met en relief la complexité des croyances qui peuvent se rattacher à la maladie. Il distingue les « maladies qui relèvent de la médecine sino- viêtnamienne ou occidentale dites maladies de l'intérieur » principalement dues à des agressions liées au chaud/froid, aux vents, à la faible nourriture, au soleil… qui sont habituellement traités par une simple médication ou des pratiques élémentaires, et « les maladies qui relèvent de l'intervention de médium ou autres tradipraticiens dites maladies de l'extérieur » qui peuvent avoir comme origine de très nombreuses causes (« quan sat (maladies provoquées par des généraux) » (…) « Bà quan sat ou bà la sat ou bà cành ranh la sat est une femme mandarin (quan) qui veut garder et tuer (sat) les enfants », « La cô thân ruât est une tante de la famille qui est morte sans enfants; ce n'est pas un bon esprit, elle vagabonde après sa mort et provoque des maladies à sa famille, aux enfants tout particulièrement », « les pertes de l'âme (mat hon) », « maladies dues à la possession par un
esprit malin », « Maladies dues à des mauvais actes des parents »…

Comme avec le bonheur ou la chance, les difficultés sont souvent considérés au Vietnam comme extérieures, n’étant pas directement attribuables au sujet, mais dues à son environnement et aux faveurs que celui-ci voudra bien lui accorder. Une affaire récente à Hanoi, développée dans les journaux, reprend alors ce thème de relations entre les esprits et les humains qui peuvent être problématiques :

« La malédiction du fleuve To Lich est une affaire qui défraye la chronique. Lancée par le journal Nguoi Bao Ve Phap Luat [le Gardien de la Loi], elle a secoué l’opinion et a été relayée par la presse en ligne. Ce journal a publié une série de témoignages d’un entrepreneur en faillite qui raconte les malédictions qui l’ont frappé ainsi tous ceux qui ont eu trait à un chantier de bétonnage du quai d’une partie du fleuve To Lich, qui traverse l’arrondissement de Cau Giay à Hanoi : Morts, faillites, poursuites judiciaires, accidents de voiture, incendies, maladies, âmes mortes qui réapparaissent. Coïncidence ou malédictions ? Des événements tragiques ont en tout cas frappé ces personnes et leurs proches. Beaucoup croient que le chantier a porté atteinte à un ancien front installé par les anciens pour protéger l’ancienne capitale Dai La contre les fantômes. En tout cas, plusieurs objets antiques et des squelettes ont été renfloués du fleuve au début du chantier qui est abandonné depuis»…

Les croyances autour des relations avec les génies sont telles, qu’à l’extrême, dans des cas très rares, il peut arriver que des situations dramatiques surviennent. Ainsi, le 11 mars 2007, dans les Hauts Plateaux du Centre Vietnam, la presse fait par part d’« une quarantaine de jeunes dans le village de Dak Ya de la commune de Dak Ya du district de Mang Yang de la province de Gia Lai ont sauvagement battu MM. Tuon, né en 1979, Nhieu, né en 1937, et Kel, né en 1980, jusqu'à ce qu'ils meurent en croyant qu'il s'agissait des mauvais esprits cherchant à tuer les villageois».

Egalement dans les Hauts Plateaux, survint en juillet 2007 une affaire proche de la sorcellerie où, « selon une coutume désuète de l'ethnie Gia Rai » un enfant de quatre mois a été enterré vivant avec sa mère qui était décédée dix jours plus tôt, dans le but de la sauver. Loin de ces cas extrêmes, mais également pour conjurer ces menaces, la plupart des Vietnamiens vont s’attacher à prendre un ensemble de mesures : à l’intérieur de presque toutes les maisons, en plus de l’autel dédié aux ancêtres, est également élevé un autel dédié au génie du foyer ; à l’extérieur, dans la nature, dans les rizières ou les champs, on rencontre régulièrement les autels aux génies du terrain ; les boutiques ou les hôtels vénèrent souvent les génies de la prospérité… Aussi pour se protéger des mauvais esprits, des couteaux sont parfois placés sous le matelas pour se protéger des fantômes, un petit miroir destiné à les repousser est souvent accroché au-dessus de la porte d’entrée de la maison…

A de nombreuses occasions du calendrier lunaire, des cérémonies traditionnelles très protocolaires auront pour objet le service des esprits à travers des offrandes des prières et d’autres activités spécifiques: le quinzième jour du septième mois lunaire par exemple, les «âmes abandonnées» sont ainsi honorées par des offrandes et à l’approche du Têt, beaucoup de vietnamiens, quelle que soit leur appartenance religieuse ou leur classe sociale, préparent la venue de la nouvelle année lunaire et décorant leur foyer de branches de fleurs de pruniers destinés à chasser les mauvais esprits.

  1. Les arts divinatoires

Le génie du foyer, appelé Ông Táo, est le gardien de la demeure et le témoin de ce qui s’y passe. A la fin de l’année lunaire, lors de la fête de Tet Ong Tao, il montra au Ciel sur une carpe, et fera son rapport au roi du Ciel
(Hoi Dong Thien Dinh), sur ce qui a été vécu par le foyer.

L’astrologie et les arts divinatoires (« Bói toán ») se retrouvent couramment au Vietnam, à la fois dans les campagnes et dans les villes : « En général, tous les Vietnamiens croient à un ordre cosmique qui régit tout. Tout se tient et tout est interdépendant dans l’Univers. Le destin de chaque homme, la paix de la société dépendent de l’évolution des astres et des constellations qui naissent, scintillent avec plus ou moins d’éclat, puis meurent sur la voûte céleste ».

Les arts divinatoires sont largement utilisés pour deviner le passé et prévoir l’avenir, mais aussi pour prodiguer des conseils, décider de lieux ou moments plus favorables pour des évènements particuliers (inauguration, déménagement, opération chirurgicale…) ainsi que pour donner des caractéristiques de la personnalité. On retrouve habituellement différentes pratiques qui se retrouveront autour d’un même évènement important : les calculs astrologiques décideront par exemple la date et l’heure appropriées pour le culte des ancêtres ou des génies, et la géomancie s’exprimera sur la disposition particulière de l’autel, la direction des bâtonnets d’encens…

  1. L’astrologie

L’astrologie semble omniprésente lors de tout évènement exceptionnel, et est qualifiée de
« divination savante » (« bói dịch ») tant elle est complexe à effectuer, impliquant de multiples variables et de nombreux calculs.

Les sciences divinatoires, qui vont chercher à découvrir « les significations (…) embrassant la nature et l’homme, les phénomènes physiques, les rapports sociaux, les qualités humaines… », se basent principalement sur la philosophie chinoise traditionnelle et sur le principe fondamental yin-yang issu du taoïsme. La divination s’organise autour de la mesure du principe femelle (« âm ») et le principe male (« dương »), qui sont censés tout en s’opposant, coexister dans toute création et en influer le caractère selon la prédominance que l’on y trouve.

A ces deux principes s’allient ensuite cinq éléments fondamentaux de l’univers : eau («thủy»), feu («hỏa»), bois («mộc»), métal («kim»), terre («thổ»). Ces éléments sont à la fois matière et énergie ; ils manifestent partout leur présence, dans chaque chose, chaque être et chaque phénomène de la nature, dans le corps de 1’homme et aussi dans son tempérament.

Une dernière variable, composée par huit trigrammes supplémentaires, viendra compléter ce système, chaque trigramme symbolisant les éléments de la vie universelle et s’associant avec une dominante particulière de la personnalité: càn permettant la force créatrice, khôn, la capacité d’endurance mais aussi la soumission, chấn, la force ascendante, cân, l’inertie et le calme, ly, l’adhésion et la lumière, khảm, l’affaissement et le danger, tốn, la modestie et la soumission, ñoài, la satisfaction.

Un autre repère de variables se base sur l’heure, le jour, l’année et le lieu de naissance pour déterminer un profil astrologique composé d’un signe d’eau (thoải), d’un signe terre (ñia) et d’un signe ciel (thiên). Le signe ciel est issu d’un cycle duodécimal qui comporte les 12 animaux de référence commun avec l’astrologie chinoise ou japonaise.

Les rapports de ces variables entre elles sont considérés comme étant en perpétuelle évolution ce qui demande de nouveaux calculs pour effectuer toute étude «à jours» à propos d’un évènement particulier.

  1. La divination

D’autres pratiques de divination sont également usitées et Huu Ngoc (1997) en fait une présentation assez complète. Il identifie ainsi l’herbomancie («thi bốc»), la graphomancie («mai hoa bốc»), la divination avec les pièces de monnaie (sapèques) («kim tièn bốc»), divination selon les principes femelle et mâle («bốc âm dương»), divination selon les pattes de poulet («bói chân gà giò»), divination sur la base du poème de Kièu («bói Kiêu»)…

  1. La géomancie

Comme beaucoup de Vietnamiens le croient «le bonheur, la fortune et la tranquillité d’une famille dépendent de l’emplacement de la maison ou de la tombe d’un de ses membres», tout comme l’astrologie, un maitre Feng Shui pourra considérer qu’un certain environnement aura de mauvaises répercussions sur ses habitants et être par exemple responsable de divers troubles dont des troubles psychologiques ou sociaux.

Le « Feng Shui » chinois, issu des textes taoïstes, se retrouve au Vietnam et peut être particulièrement utilisé dans le milieu économique et par exemple lors du dessin de plans pour un nouvel espace commercial ou industriel. Comme pour l’astrologie, il se base sur les cinq éléments fondamentaux taoïstes (eau, feu, bois, métal, terre) et le principe du Yin et du Yang, et s’attache à équilibrer les forces en présence pour optimiser le flux des énergies.

  1. Mythes, contes et légendes

Toujours dans l’univers des mythes et des croyances, on retrouve à travers une revue de presse quotidienne des journaux vietnamiens, un fort attrait des vietnamiens pour les histoires paranormales ou comportant des évènements quelques peu magiques. Cet attrait est sans nul.

En utilisant des tiges de pissenlit qui sont distribuées plusieurs fois de suite, et serviront de support pour les prévisions.
Basée sur l’analyse graphologique d’un caractère chinois écrit au hasard par l’intéressé, ou sur le sens de ce caractère
Après avoir prié, on jette 3 sapèques six fois de suite et on compte le nombre de piles et de face à chaque fois pour en déduire des considérations sur les cinq éléments. « Ce genre de divination est très pratiqué à cause de sa
simplicité ». Huu Ngoc (1997). p. 79
On jette 2 sapèques sur une soucoupe pour savoir lequel du principe femelle (âm) ou mâle (dương) est dominant. Une pile et une face constituent un bon augure alors que 2 piles et 2 faces en sont de mauvais…
La divination se fait à travers l’offrande et l’observation des pattes d’un jeune coq ne s’étant pas encore accouplé avec une femelle.
L’exemplaire du Kiêu est ouvert au hasard, puis en faisant des prières aux héros de ce poème, on porte au hasard son doigt sur un vers. L’interprétation de ce vers permettra d’obtenir des prévisions.
doute à mettre en relation avec l’intense spiritualité que l’on peut retrouver au Vietnam ainsi que les divers cultes liés au monde invisible.

L’année 2007 était, selon le calendrier de l’horoscope chinois, une année exceptionnelle en raison de l’association prestigieuse du signe du cochon avec l’élément d’or. Cette année du
« cochon d’or » eu alors un grand impact sur la population vietnamienne, chacun cherchant à profiter des bénéfices de cette année. « Selon la tradition orientale, cette année de cochon d'or est très favorable aux naissances » et il y eut une augmentation du nombre de naissance 5%.

A Hanoi, par exemple, la légende de la tortue du lac Hoan Kiem (Ho Guom) croise la réalité quand une tortue remonte effectivement à la surface, comme cela a été le cas le 30 avril 2007, où « la vieille tortue du lac Ho Guom est remontée à la surface pendant une heure dans l’après-midi du 30 avril. Elle a attiré le regard de centaines de personnes. Selon le professeur Ha Dinh Duc de l’Université nationale de Hanoi, il s’agit de la dernière tortue qui existe encore dans le lac ». Aussi, cette situation est alors rapidement liée à un évènement symbolique précis pour en faire apparaitre l’aspect surnaturel : « son apparition coïncide souvent avec les grands événements du pays. Sa dernière apparition remonte au 2 janvier, le début de l’année et cette fois sa présence a marqué l’anniversaire de la libéralisation du Sud et de la réunification du pays ».

Aussi, les journaux se passionnent régulièrement pour les pouvoirs extrasensoriels de certains habitants qui peuvent reconstituer l’histoire d’ancêtres disparus, ou encore relocaliser les restes humains d’ancêtres décédés pendant la guerre. « De 1997 à 2007, des hommes dotés de capacités extrasensorielles ont traité et retrouvé les restes de plus de 15.000 morts pour la patrie ou ayant des mérites envers la patrie ». Cette pratique, très connue au Vietnam, reste toujours aussi impressionnante, mais compte-tenu des lois pénales pour restreindre les activités de superstition, elle a été réservée à trois organismes officiels.

De même, à la lecture de la presse, on peut trouver différentes histoires paranormales qui sont apparues dans les journaux : « L'Hôpital central de Pédiatrie de Hanoi a reçu une fille de 15 ans, venue de Nam Dinh, dont les cheveux pouvaient brûler tout seuls », « Dans la nuit du 10 avril, près de 8.000 adeptes se sont rassemblés dans l’enceinte de l’Eglise Tan Hiep de la province Kien Giang pour faire des prières dans l’ordre. Ils y ont afflué à la suite des rumeurs selon lesquelles la statue de la Vierge Marie s’était illuminée et les larmes avaient ruisselé de ses yeux. Le lendemain des milliers d’autres sont arrivés sur place », « Un homme de 99 ans
Article 247 du Code Pénal Vietnamien (Exercice d'un métier superstitieux) - Est puni d’une amende de 5.000.000 à 50.000.000 de dongs d’amende, d’une rééducation sans détention jusqu’à trois ans ou d’un emprisonnement de six mois à trois ans, le fait, pour toute personne, de pratiquer la divination ou tout autre métier superstitieux, causant de graves conséquences ou alors que cette personne a déjà fait l'objet d'une sanction administrative ou d'une condamnation pénale sans avoir été réhabilitée pour le même acte. Ce fait est puni de trois à dix ans d'emprisonnement lorsqu'il a causé la mort d’autrui ou toutes autres conséquences extrêmement graves. L'infraction peut en outre, être puni de 3.000.000 à 30.000.000 de dongs d'amende.
L’union des sciences et des technologies d’informatique appliquées, l’Institut des sciences pénales et le Centre de patronage de la Culture et des Arts traditionnels. Voir Tien Phong, 
originaire de la province centrale de Ha Tinh annonça qu’il avait de nouvelles dents qui poussaient pour remplacer celles qui lui manquaient sur le devant ».

Enfin, notons la tendance soulevée que Hiu, Saladin (1991) et l’importance qui est au Vietnam accordé aux chiffres et aux nombres, certains renvoyant à la chance, d’autres au contraire étant considérés comme néfastes… tous étant souvent liés à un symbole précis, et qui ont pu faire dire que « les Vietnamiens sont arithmomaniaques ».


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